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caroline Renault centenaire
20 février 2009

teuf teuf ballons

ballon_de_niniLES CENT ET UNE AVENTURES DE CAROLINE RENAULT AUTO_BIOGRAPHIE

 

 

TEUF – TEUFS  --BALLONS

 

Cette année là, le comité des artisans  du Faubourg Saint Honoré, l’émission « Les 400 Coups, ,et le club des Teuf-Teuf  organisaient une course –rallye entre Compiègne et Paris ,par équipes : un teuf –teuf , un ballon libre   Nous les voitures devions arriver sur le terrain de départ tôt dans la matinée ;sur le terrain en question,les ballonnistes étaient déjà  à pied d’ œuvre,les enveloppes multicolores étalées au sol,les camions «  air liquide » contenant  le gaz étaient à coté de chaque ballon, et avaient commencé à emplir les ballons ,sous l’œil attentif des aérostiers ;nos pilotes ,’osaient pas s’éloigner, attendant les instructions des organisateurs, mais tout ceci resta très flou pendant plusieurs heures ; pendant ce temps les ballons prenaient tout doucement du ventre, mais si doucement qu’on avait l’ impression qu’ils s’étaient arrêtés de prendre gaz ;

Photo_caroline_Renault_017

Le public commençait à affluer, mais il était contenu derrière des barrières,à cause des fumeurs éventuels, le gaz de gonflage étant très inflammable ; en fin de matinée ,les organisateurs distribuèrent des Talkies Walkies aux pilotes et aux aérostiers puis tira au sort les équipes : moi,j’ai eu l’honneur de faire équipe avec un ballon hollandais ; je ne me souviens plus de son nom,mais il était majestueux et était ce ma présence, il avait une érection un peu plus rapide que les autres dont certains étaient encore très molassons ; son pilote était une femme,NINI  POTCHEN,Hollandaise bien sûr,et ne parlant pas un mot de français ; 

Une réunion de concertation un peu confuse expliqua vaguement la règle du jeu aux participants : le teuf teuf devait suivre à vue son ballon, récupérer le pilote à la fin du parcours ,puis  ramener ce dernier,en l’occurrence cette dernière ,place de la Bastille ,au restaurant « La Tour d’ Argent »(pas le célèbre, mais un homonyme) ;avant le départ, déjeuner frugal,puis les interwiews, :Christian fut longuement  interrogé par une,journaliste, assez entreprenante,Natacha Loubières,ce qui ,à lui ,n’avait pas l’air de déplaire, mais qui a eu le don de mettre son épouse dans tous ses états,prête à voler dans les plumes de cette intrigante surtout devant toute sa famille,qui était venue assister à l’ évènement,avec les gamines aux yeux tout écarquillés .Enfin ,le départ fut donné ! Chaque concurrent avait sa méthode ;Christian,lui, avait interrogé la météo ,et connaissait approximativement la vitesse du vent et sa direction ;il fit donc une ligne droite sur sa carte, car en principe, ,et selon toute logique, un ballon libre ne va pas ou il veut , mais suit le vent ,et règle sa vitesse sur lui,pour cause ;fallait il suivre au plus près et risquer de tomber dans une impasse, ou de plus loin, par des routes plus importantes, et risquer de perdre de vue son aéronef ;là était la grande question . Christian choisit la seconde, mais perdit un moment de vue  son ballon,et essaya  de joindre sa coéquipière par le talkie walkie, sans résultat ! second essai ,  pareil, troisième essai : néant ; par la suite, son épouse essaya régulièrement  mais sans résultat ; comme ce genre d’appareil était tout nouveau à l’époque,on mit cet échec sur le compte  d’une méconnaissance  de l’utilisateur, ou d’un manque de puissance de l’appareil qu’ on nous avait fourni ;en réalité, il s’agissait de la mauvaise volonté de Nini ……qui n’avait pas allumé son instrument,ne parlant pas Français et n’ayant pas trop envie de faire un effort   .  Enfin après une longue période d’inquiétude, on aperçut un ballon au loin,très loin était ce le nôtre , Christian et son épouse n’étaient pas sûrs    petit à petit  on se rapprocha, ma vitesse maximum  en diagonale  équivalait à peu près à celle de mon partenaire ballon en ligne droite

On les suivit ,assez longtemps ,de plus ou moins loin,une grande partie de l’après midi. Petit à petit,les voitures modernes s’accumulaient derrière moi, et pourtant j’allais ,en principe ,beaucoup moins vite qu’elles,ou beaucoup plus lentement si vous préférez.,et ,comme nous étions un dimanche,la circulation était peu dense et il leur était facile de doubler ;que nenni, et la caravane s’allongeait de plus en plus,j’en étais un peu honteuse ; on a su par la suite que l’épreuve était suivie par radio France,(émission les quatre  cent coups) et que des automobilistes équipés de radios à bord,( peu nombreux à l’ époque), occupaient leur dimanche à suivre l’équipée

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  Un moment ,il nous sembla que notre aéronef descendait légèrement ,puis cela se confirma : il fallait donc suivre au plus près, et Christian me fit prendre une petite route qui nous rapprochait de notre oiseau ;zut des arbres nous le cachaient  allait on le perdre ?  non  ,mais maintenant il nous faut  rouler à travers champs ; heureusement,le sol est sec et mes petits talons (je chausse du 710 X 90 ) n’enfoncent pas trop !  et toutes ces voitures modernes qui me suivent !  ah ,quel fan –club !  Quelle horreur, notre ballon remonte ! ….. Je continue ma course à travers champs, mais mes talons ne vont pas résister ! 

Ah,enfin,il redescend redescend,redescend , il va bientôt toucher le sol,déjà sa grosse corde –ward rope je crois- frotte le champ, ; la pilote nous fait de grands signes de ne pas approcher ; on ne comprend pas pourquoi,mais on obtempère ; on saura par la suite que les étincelles de mon moteur  peuvent faire exploser l’hydrogène  qui va sortir de l’enveloppe ? quand elle va « déchirer «  le ballon,,en tirant sur un filin qui ouvre d’un seul coup une fermeture genre scratch  qui obture l’ aéronef de bas en haut . Ce dernier se pose un peu brutalement au sol, la nacelle se renverse, Christian se précipite pur ramasser la belle Hollandaise et la ramener dare dare à la Bastille,ou on l’aime bien comme le dit la chanson..Mais la belle ne se laissait pas faire ,et après un long palabre  Franco-allemand Anglais peu compréhensible ,elle réussit à faire entendre qu’elle devait faire homologuer l’heure et le lieu de l’atterrissage,ce qui fut fait grâce aux nombreux supporters qui nous avaient suivi à travers champs (heureusement que les récoltes étaient finies) ; le pliage et le rapatriement du ballon résolus avec les co équipiers de NINI,elle monta enfin sur mon siège,entre Christian et son épouse,qui n’aurait pas laissé la place libre à une autre femelle,pour les raisons exprimées plus haut,et que l’on comprendra.

Nini

L’après midi était fort entamé,et le vent d’ouest avait éloigné plus encore les concurrents de la capitale ; il était maintenant impossible de rallier la capitale pour le dîner de gala à la bastille ;j’ avais beau rouler au plus vite de mes forces,on n’ y arriverait jamais ! Christian décida d’ emprunter la toute nouvelle autoroute mais ça ne serait pas suffisant ;de plus la nuit tombait et je n’avais que deux bougies de cire pour me signaler ,ce qui peut paraître légèrement imprudent sur autoroute ; heureusement ,le dimanche soir,la circulation du retour de week end est très ralentie ,et ma vitesse ne dénotait pas trop.

Malheureusement, à force de ralentir, le flot de voitures s’immobilisa,et complètement ;c’était foutu pour le dîner,les autres devaient être au dessert !

Christian prit alors une décision encore plus hasardeuse, il emprunta la bande d’arrêt d’urgence, pensant peut être que mon grand âge atténuerait la faute ;

En effet je roulai un très grand moment sans recevoir de reproches des autres véhicules cloués au béton de la route ; j’en doublai plusieurs centaines un peu craintive mais fière quand même ; jusqu’ au moment ou un gendarme à grand coups de sifflet,nous remit fermement dans la file, en nous précisant que ce n’ était pas le moment de faire les zouaves . En effet ,un gigantesque carambolage avait eu lieu, impliquant 150 véhicules environ, sans trop de blessés heureusement, mais avec énormément de casse. Ayant d’ autres chats à fouetter ,le gendarme ne souffla mot sur mon absence d’éclairage, et l’on finit par arriver  vers 11 h 30 à la Bastille , pensant trouver le restaurant fermé :eh bien non, et nous n’étions pas les derniers, plutôt même les premiers ;seuls quelques organisateurs et journalistes patients étaient là,mais pas d’autres concurrents : ils arrivèrent petit à petit ,certains sans leur aérostier qu’ils n’ avaient pu retrouver certains aérostiers arrivant séparés de leur teuf teuf ;il y avait la le gratin des ballonistes : le père et le fils Dolfuss,qui se sont disputés toute la soirée pour des histoires de gros sous, Christian Duvaleix un comédien rendu célèbre par « les belles bacchantes « ,le professeur Picard qui ressemblait de plus en plus au Pr Tournesol,et beaucoup d’étrangers dont ,je ne me rappelle le nom ;ah ,si ,un certain Barrault ,Canadien, qui militait pour le FLQ et voulait rencontrer De Gaulle,ce que tout le monde avait pris pour une plaisanterie,et qui n’en était pas une ,car il passa pas mal de temps en prison pour ses idées d’indépendance du Québec.  Tout le monde étant un peu fatigué, le repas ne fut pas à la hauteur de l’évènement et, après la remise des prix, tout le monde alla se coucher . Je dois dire quand même que notre équipe remporta le premier prix, ce dont je ne suis pas peu fière ; Christian m’avait bien un peu aidé ,avec sa connaissance des cartes .Et  tout le monde chanta bien sûr :elle est si belle et si gentille ,qui ça : NINI POTCHEN, ou çà,  à la BASTI I ILLLE ;

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