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caroline Renault centenaire
20 février 2009

le singe vert

LES CENT ET UNE AVENTURES DE CAROLINE  RENAULT  AUTO- BIOGRAPHIE

LE SINGE  VERT,

C’était dans les débuts de la fâmeuse course des « trois heures de Contres » ,tous les concurrents logeaient à »l’hôtel des voyageurs »,pêle-mêle  dans un joyeux désordre, au  pied du château de Blois,coté Loire ,en bas de l’escalier qui mène du château vers la Loire. ;nous nous serrions,,nous les voitures ,l’une contre l’autre sur la placette en bas de l’escalier au pied des remparts ; j’étais à coté d’une luxueuse Anglaise et tout  près de la BNC  Autrichienne.

C’était un vieil hôtel à l’ancienne, avec une douche ,payante, pour l’ensemble ,et un seul W C situé au second ; Mado KAEFFER et son mari tenaient cet hôtel avec leur fils Pierrot ; le Ricard coulait à flots et papa Kaeffer puisait dans son immense frigo en bois de quoi nourrir tout ce monde ; il était magnifique et imposant ,ce frigo  ,avec ses épaisses portes en bois, ses fermetures massives et chromées ;  il occupait tout le fond de la salle du restaurant,, et quand on ouvrait le casier conservant les fromages , tout le monde se retournait pour voir si on n’avait pas laissé celle des WC ouverte ; mais quelle sympathie et quelle gaieté emplissaient cet établissement :!

L’anglais Bryan Goodmann venait la avec sa jeune femme et un bambin de plus chaque année ; le couple princier Schoenburg-Lippe d’Autriche venait s’encanailler dans cet assemblage de garagistes,bricoleurs, casseurs de voitures, anciens des Stock cars ainsi que  quelques professions libérales ; mais tous passionnés de mécanique ancienne ,de bonne chère , et de bonne chair .L’épouse de Pierrot Kaeffer, Paule , ne travaillait pas à l’hôtel et avait une situation à la préfecture ; cette année là ,elle était enceinte jusqu’aux yeux,et avait peur de manquer la course ; elle accoucha le lendemain,du petit Olivier ,(qui maintenant est dans le show-biz et dirige Plastick Bertrand  et Patrick Juvet) ; elle dandinait son gros ventre entre les tables pour abreuver de pastis les soiffards -braillards de la mécanique ancienne ; certes dans les conversations, il était beaucoup question de mécanique, quelquefois trop pour les compagnes de nos pilotes , mais la gauloiserie avait aussi beaucoup d’adeptes et semblait plus intéresser ces dames.

Cette année là,Jean Marc Richard,(pseudo de J.M. Pellerin à l’époque),l’animateur organisateur de l’évènement ,nous avait convié à un dîner dans un restaurant de la ville haute, « Le Singe Vert « : en attendant les retardataires,il avait coulé pas mal de bon vin ,de Martini et de Ricard, et les conversations avaient fortement monté en décibels, les rires se déclenchaient plus facilement et plus souvent ; nos pilotes nous avaient garé avec précaution  ,sur le large trottoir qui longeait le restaurant ; il y avait aussi quelques « modernes » , enfin modernes de l’époque, car déjà certains collectionneurs transportaient leur ancienne sur plateau ce qui nous semblait un peu méprisable à nous les vaillantes routières ; le fils Mansion ,Maurice ,,(Qui est maintenant arrière grand père),bien que mécanicien de profession, avait amené sa Renault de course sur plateau et avait garé ma jeune consœur Renault « Prairie » à coté de moi, entre un lampadaire et un panneau Michelin en béton ; le festin était long, et nous autres les voitures commencions à nous ennuyer un peu, d’autant plus que nos pilotes ,eux, avaient l’air de bien s’amuser à l’intérieur,a en juger par les salves de rires qui fusaient  par la porte ouverte du restaurant ;  le président du « Club des Teuf Teuf  « ,André de Nève,un respectable vieillard toujours vêtu de son inséparable imperméable à la Colombo, était venu  avec ma copine ,une Clément Panhard de 1902,et avait aussi amené une grande blondasse  qui riait très fort et qu’il avait dû trouver on ne sait ou ;  on m’a dit que vers la fin du repas Christian, très sollicité depuis le Paris Rouen avait dû encore montrer ses fesses à l’assemblée, et que son copain Pillot en avait profité pour écraser dessus la glace au chocolat de son dessert, ce qui avait provoqué une forte hilarité dans l’assemblée et moi me rend un peu honteuse de la conduite  de mon cher pilote . Quelque temps plus tard , Maurice Mansion, un peu fatigué et perturbé de tout ce qu’il avait ingurgité, avait décidé de rentrer à l’hôtel des voyageurs pour se reposer et distiller tout cela . J’avais bien vu que sa démarche était peu assurée quand il monta dans sa voiture, la « Prairie Renault «  ma consoeur ; toujours est il  que quelques instants plus tard, il retournait tout penaud dans la salle pour demander de l’aide  afin de dégager sa « prairie » du poteau indicateur Michelin  qu’elle avait enlacé en sortant du parking ; Maurice tentait d’expliquer à ses amis que ce n’était pas sa faute…..Bien sûr , répliquaient les autres  ‘ c’est ce connard de poteau qui a traversé la route juste au moment ou tu es sorti ! tous étaient ,hilares,sur le trottoir ,pour désaccoupler la Renault de son poteau et redresser le panneau Michelin  qui en avait pris un grand coup ; la copine du président De Nève n’était pas la dernière à pousser sur le panneau pour le redresser, mais j’ai quand même compté plus de mains sur la donzelle que sur le poteau ! singe_vert



l’histoire ne dit pas si elle sut aussi redresser notre président par la suite ;

…… le lendemain, j’ai vu beaucoup de bouteilles de vichy dans les autres voitures ;   pour sa part ,Christian en vida deux d’une seule traite.....


Le président De Nève était , lui aussi ,un tantinet flétri…

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caroline Renault centenaire
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