fesses de Pillot
LES CENT ET UNE AVENTURES DE CAROLINE RENAULT AUTO - BIOGRAPHIE
DUO DE FESSES : PILLOT , CO - PILOTE
Exceptionnellement, Mr De Lassée , président de l’ A.C.O. qui organisait de grands rallyes rétrospectifs de voitures anciennes, avait bien voulu m’accepter dans son rallye Paris- Rouen, bien que je sois un peu jeune et que mon modèle soit un peu trop courant parmi ces voitures anciennes ; effectivement, j’étais la plus jeune des voitures engagées, la plus part datant d’avant 1905, et j’étais une des plus rapides et des plus maniables ; c’était le bon temps, car à l’heure actuelle, dans tous ces rallyes ,je suis la plus vieille et la plus lente,ce qui ne me laisse plus le temps de souffler aux arrêts et prive mes passagers de la quasi-totalité des vins d’honneur. Christian avait invité son grand copain des arts décos et du travail,Michel Pillot un maigre escogriffe affublé d’une barbichette un peu mitée, mais d’un humour ravageur et parfois imprévisible . A cette époque, ces rétrospectives étaient très soutenues par les marques de pétrole ou d’apéritifs ,et à chaque arrêt,on faisait tous les pleins, d’essence, d’huile, de pastis ou de martini,et je dois dire que mon réservoir était souvent plein , comme plusieurs pilotes,n’est ce pas Pierrot Geslin et Baglin ? Michel Pillot et Christian n’étaient pas les derniers ,et leur humeur devenait de plus en plus rigolarde .De mon coté ,gavée d’essence et d’huile,j’étais en pleine forme et ne leur donnais aucun souci de conduite,pas même une crevaison, ayant été pourvue récemment de pneus neufs chez un fournisseur de Levallois,les Ets Censi(, disparus depuis)..Un excellent banquet avait suivi le Nieme apéritif de la matinée,tout le monde était joyeux et l’euphorie avait gagné mes consœurs automobiles qui se doublaient allègrement à grand renfort de trompes ou de hurlements de sirènes . Michel ,à l’école des Arts Décos, avait l’habitude de montrer assez facilement son fessier en guise de ponctuation dans une conversation, ; là, il avait commencé à montrer ses fesses aux autres concurrents ,en rase campagne, et ça les avait beaucoup amusés, ce qui l’avait encouragé à recommencer,dans des endroits plus insolites et plus risqués, ce qui déclenchait à chaque fois l’hilarité des occupants de la voiture suivante ; puis ils s’y étaient mis tous les deux :ils se levaient ,debout sur mon plancher, ,les fesses à l’air, ce qui se voyait parfaitement de la voiture suivante, mais n’était pas visible des spectateurs pouvant se trouver devant moi, ‘auvent de mon tableau de bord cachant tout ce qui se trouvait sous la ceinture ; les coquins choisissaient les endroits les plus scabreux pour exécuter leur numéro, et particulièrement quand une foule de spectateurs nous attendait à un croisement ou un virage ; l’effet sur nos suivants était garanti !. Enfin ce fut une excellente journée de beau temps et de rigolade, on eut même droit à une coupe de régularité à la remise des prix clôturant le banquet du soir, qui comme vous le pensez ne donna pas dans la mélancolie,les amateurs de rigolade se regroupant tout naturellement par affinités.
Ce ne fut que quelques mois plus tard que nous apprîmes que l’un de nos suiveurs avait pris des photos, en voyant celles çi circuler de table en table lors d’un autre rallye.
Malheureusement ,Madame De Lassée,l’épouse du président, les vit aussi et nous fûmes interdits de séjour à vie dans les rallyes de l’ACO,non que cette jolie femme ,surnommée Maïzou,,fut d’une moralité exemplaire (-paix à ses cendres-,) mais parce que ce genre n’était pas du tout de son registre .