poste de police

LES CE NT ET UNE AVENTURES DE CAROLINE RENAULT  AUTO – BIOGRAPHIE

LE POSTE DE POLICE

Christian m’ obligeait souvent à aller rendre visite à des amis à lui , les Dearing,qui habitaient rue des Batignoles avec leurs enfants ,et ou se réunissait la diaspora Rochelaise exilée à Paris ,devant d’ énormes platées de nouilles ,avec ou sans râpé ,avec ou sans sauce tomate, selon la richesse du jour :il y avait là Elen, la maîtresse de maison et peut être d’ autres,ses enfants Stephan et Véronique,l’ appétissante Monique Peyronnet,les Letournelle, coiffeurs,Françoise Arrouy,,une jeune cléopatre, et toute la bande de copains navigateurs Rochelais  par roulement selon les embarquements . J’ avais fait un petit caprice au démarrage et on était un peu en retard pour emmener tout le monde pique – niquer en forêt de Frépillon.

En arrivant à la place Clichy en venant des halles par la rue de clichy, un bouchon nous bloqua quelques instants  et les automobilistes se mirent à klaxonner,à qui mieux-mieux .Ce n’était pas interdit à l’époque,mais on en parlait déjà ; trop content de pouvoir manifester  comme les autres ,Christian s’ en donnait à cœur joie à grands coups de trompe : et pouêt  et pouèèt et pouééet et encore pouèèt pouèèt…    Quand le bouchon se résorba ,toutes les voitures dégagèrent ,et moi aussi ; mais au pied de la statue de la place Clichy ,un agent de police nous fit un petit signe du doigt d’ avoir à nous approcher et nous arrêter :   - C’ est vous  qui klaxonniez nous dit il      -Mais Monsieur l’agent ,toutes les voitures klaxonnaient, pourquoi moi seulement ?   -C’est vrai , mais vous, je vous ai reconnu !, avez-vous les papiers du véhicule ?  - Christian  ,très humblement donne ma carte grise ; pas l’assurance ,à l’époque ça n’ était pas obligatoire ,et il n’en avait pas     -L’autre policier :    Vous n’avez pas d’essuie glace  ,et puis vous n’avez pas de clignotant  , appuyez sur le frein,……… vous n’ avez pas de stop !

   Pendant ce temps là, les badauds n’arrêtaient pas de lui poser des questions :C’est quelle marque ?   … ça brûle beaucoup ?... ça fait combien de chevaux ?  …      Le policier : allumez les phares !  …. Le badaud : ça roule à combien ?   le policier :vos phares ne marchent pas ! …allumez les codes !.......Les badauds :ça marche au pétrole ? ,au gaz oil ?  …  Le  policier : vos codes ne fonctionnent pas, allumez les feux de position ! un badaud : c’est une voiture de famille ?   …le policier : vous n’avez pas non plus de feux de position   Bon, ça suffit comme ça  on vous embarque au commissariat !

  Christian était vert de peur ,complètement catastrophé ,au bord de l’ évanouissement ;     Il me remet en route, un policier monte sur mon siège vacant, l’autre  se met debout sur le marchepied et indique l’ itinéraire : prenez le boulevard des Batignolles ,encore tout droit , prenez la rue à droite

,  oui , la rue des Batignolles , tout droit ,  là, ralentissez  , arrêtez vous ;  nous étions devant le commissariat du 17 è ; les deux policiers descendent, rendent mes papiers à Christian, et lui disent : merci pour la promenade, on savait que vous veniez  à coté car on a souvent remarqué votre voiture ; j’espère qu’on vous a pas trop retardé ni fait trop peur….           OUF !! on est quand même allés faire le pique nique un peu tardivement ; il y avait, bien sûr ,des nouilles froides, mais du vin rouge .

    Un autre jour, Christian était resté dormir ,il   m‘a retrouvée rangée toute seule sur le trottoir d’en face , et toutes les autres ,

voitures restées coté pair avaient une contredanse ;  les policiers m’avaient changé de coté ,à la main, pour nous éviter l’amende ; .Du coup les gens du commissariat se sentaient  tout à  fait pardonnés et  nous faisaient un petit signe amical à chaque fois qu’on venait dans le quartier .