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caroline Renault centenaire
20 février 2009

rue lepic à reculons

LES CENT ET UNE AVENTURES DE CAROLINE RENAULT  AUTO 6 BIOGRAPHIE

RUE LEPIC , A  RECULONS

Après une énorme «  charrette «  (période intense de travail non stop  en usage chez les Architectes ,avant la législation sur la majoration des heures supplémentaires ) chez Auguste Arsac célèbre Architecte -ingénieur -Polytechnicien et Auvergnat ,ce dernier emmena son équipe à Montmartre pour fêter  la fin de l’effort,et demanda à Christian, un des piliers de cette affaire, de me faire transporter la joyeuse bande ;

Certes, ils n’étaient pas très lourds, mais ils étaient nombreux les gaillards !

J’ en avais plein les roues et je fumais de partout pour monter  les 660 mètres de la fameuse rue ,qui fait d’ailleurs l’objet d’une traditionnelle course de ralenti que je vous raconterai une autre fois ; après un repas très gai dans le restaurant cabaret « Belles et Butte « , très arrosé il faut le dire ,et quelques dégustations avant de décider,très tardivement de rentrer, l’équipée,patron en tète,me grimpa dessus en mettant ses pieds un peu partout sur mes ailes, mes coussins ma banquette,me poussa pour démarrer et me fit entreprendre la descente de la rue,en braillant à tue tète des chansons à boire ou grivoises, jusque au café « La Pomponnette » ,presque en bas de la butte. Là,une fourgonnette, tous phares allumés,occupait le milieu de la chaussée et m’empêchait de passer ; en fait, ce véhicule était un car de police,et je me trouvais rouler en sens interdit ; moi ,je l’avais bien vu, mais Christian et les autres étaient trop éméchés pour y avoir pris garde . Un policier descendit et nous fit signe de reculer ; bien que son patron polytechnicien ,plus allumé que les autres, lui dise de passer quand même, Christian mit la marche arrière et commença à me faire reculer,reculer ,reculer ;

A hauteur du moulin de la galette , il essaya de prendre la rue Junot ……non ,non,  les policiers nous firent continuer la rue Lepic en marche arrière,jusqu’en haut, jusqu’après la place du tertre ,jusqu’à la petite place de l’église .Là, tout le monde faisait le dos rond en attendant la sentence et la punition , eh bien non ! le car des policiers nous doubla, enfin plutôt nous croisa sur la petite place, sans s’arrêter , et la mine réjouie des policiers nos fit comprendre qu’ils s’étaient bien amusés dans cette remontée

Complètement dégrisée, la joyeuse  bande des Arsac me fit prendre, cette fois ci la rue descendante  dans le bon sens celle là ! Au fait, les policiers n’avaient rien dit sur mon absence d’éclairage ; peut être sortaient ils aussi d’un repas bien arrosé .

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caroline Renault centenaire
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