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caroline Renault centenaire
20 février 2009

zaza

LES CENT ET UNE AVENTURES DE CAROLINE  RENAULT  AUTO - BIOGRAPHIE

LE MESSAGE DE ZAZA

Le rallye précédant la fâmeuse course des « Trois heures de Contres » était toujours grandiose, follement gai (avec un i ),et bien arrosé,la région de Touraine n’étant pas avare de dégustations et vins d’honneur somptueux,de repas gastronomiques  accompagnés des meilleurs crus régionaux ; parmi ces nombreux arrêts désaltérants,l’un d’eux avait lieu dans le cabaret »LA PAIX » de Tours,dans l’après midi, il faisait très chaud dans les voitures et ,ma foi,les concurrents étaient très heureux de se retrouver dans un endroit un peu frais et sombre, d’autant plus que cet arrêt était agrémenté d’un gentil spectacle de danseuses un peu dévêtues,et de chanteuses play back ; les artistes n’étaient pas trop farouches, et l’ ami Jacques Douville, gouailleur comme à l’habitude leur faisait compliment et œillades langoureuses, si bien que l’une d’elles, Zaza, s’approcha de lui et s’assit effrontément sur ses genoux ;notre cher Jacques ,ne voulant pas avoir l’air d’être dépassé par les événements « ,roula un gros patin, » à la donzelle,très flatté dans son honneur de mâle . ce n’est qu’un peu après que l’on apprit qu’ il s’agissait en fait  d’une boite homo dont ZAZA était le seul transformiste, bien connue des gens de Tours, ce que J M  Pellerin, notre organisateur, s’était bien gardé de nous conter, préférant nous en faire la surprise.

Je ne vous dis pas le nombre de plaisanteries que dut subir ce pauvre jacques tout au long du reste du rallye, toutes n’étant pas d’ailleurs du meilleur goût, au début ,Douville prenait ça en souriant franchement, puis son sourire se fit plus guindé , puis un peu jaune ; il se fâcha tout rouge quand sa compagne vint le rejoindre ,et promit  « son poing dans la gueule » à celui qui aborderait le sujet devant elle .  Les petits sourires entendus continuèrent, mais il n’y eut plus de réflexions oiseuses, tout du moins devant lui .

  La randonnée continua, sous un soleil de plomb , comme chaque année,,avec son arrivée triomphale dans le village de Contres,dans une foule en délire ;après un léger vin d’honneur à la Mairie, le cortège de mes congénères, et de l’importante caravane publicitaire pénétrèrent sur le circuit de Bellevue, ou les bénévoles mettaient la dernière main à l’édification des stands, barrières,bottes de paille,gradins etc, etc ; tour d’honneur de l’ensemble des concurrents, et on nous rangea soigneusement dans les stands, dans une splendide et joyeuse pagaille .

Maintenant c’était l’heure de l’apéritif, rite sacré offert par les grandes marques  sponsorisant l’épreuve, et nos pilotes nous abandonnèrent dans nos stands,un peu à l’ombre, mais pas toutes, le nombre  de stands étant très inférieur à celui  de mes concurrentes ; moi j’étais à coté d’un beau Darmont,un peu infirme avec ses trois roues ,mais terriblement fier de ses pétarades, et un tantinet macho devant nous,beaucoup moins bolides que lui. . Puis tous les pilotes et caravaniers s’enfermèrent dans un grand tivoli pour un déjeuner animé et bruyant,le nombre de breuvages absorbés  faisant monter le nombre de décibels à l’intérieur ,ou il y avait au moins trois cent personnes : les officiels,présidents,maire ,conseillers municipaux,conseillers généraux, commandants de gendarmerie,,sous préfet et autres sommités étant placés le long du grand mur à une table qui faisait toute la longueur de la salle,concurrents et caravaniers se répartissant sur des tables perpendiculaires à la table officielle.  Et ça riait la dedans, et ça bavardait dur, !;quelques irréductibles parlent mécanique à longueur de repas, au grand dam de leurs épouses qui s’ennuient ferme, sauf si quelque célibataire avisé ne les désennuie par une cour discrète,ou une conversation plus gauloise que technique .

    Vers la fin du repas,c’est le moment des discours : les présidents remercient ,surtout sans oublier un officiel ou un bénévole, les autres remercient, et les hommes politiques s’entraînent pour leurs prochaines joutes oratoires  . Pour sa part , le conseiller général du canton annonce un bref discours , mais distille ses vingt ou trente pages d’un ton monocorde et monotone pendant des dizaines de minutes,avec un auditoire tout d’abord attentif, puis un peu distrait, pour finir totalement indiscipliné, ; dans un brouhaha indescriptible , il continue imperturbablement son discours ,page par page, sans rien oublier, sans se préoccuper du chahut ou des applaudissements bruyants qui viennent à contretemps  ; une année ,c’était tellement drôle, que les organisateurs en ont fait un disque . Un moment, j’ai aperçu Christian qui s’éloignait vers les toilettes, encore propres avant la grande foule.

Les discours  et remerciements arrivaient à leur fin, et le café allait clore le repas, quand Christian fit savoir qu’il avait un message important  à communiquer à l’assemblée ; le président Pellerin obtint le silence et lui donna la parole : il monta sur la table ,baissa son pantalon et montra le message : ZAZA ,écrit en grosses lettres ,au rouge à lèvres sur ses fesses alors bien charnues  et très bien lisible de toutes les places de la salle ;

le sous -préfet avala son café un peu de travers

zaza

mais se mit à rire avec les autres, qui firent une

formidable ovation à la célèbre ZAZA,                              

                                ah , on nous en reparle  souvent de cette ZAZA

dans les randonnées et les rallyes .

  Jean Marie Pellerin ne nous en voulut pas,

mais il est toujours un peu inquiet depuis

quand Christian demande la parole .

                 Par contre, ne parlez pas de ZAZA devant

Jacques  Douville, il vous mettrait sa main sur la gueule!

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caroline Renault centenaire
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